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Affichage des articles du avril, 2009

28/04/09 Tautogramme

C'est l'histoire d'un texte dont la majorité des mots commencent par la même lettre ! Texte d'Anne-Sophie Ce soir au bar de la gare, c'est Mauricette qui soûle les bois-sans-soif de ses facéties pernicieuses, singeant sa voisine du dessus, Sidonie, à l'impérissable sourire de six dents sciées, le soir de ses noces. Satirique, elle s'adonne avec splendeur et sans scrupule à de scélératesses sournoises. Sa voix suave et sirupeuse simulait les assauts de son sémillant seigneur Célestin, sauterie d'un soir scabreux, où sa sotte séditieuse ne se soumettait à aucune semonce, ni séduction. Ce soir là, Mauricette scandait les vagissements sauvages du soupirant inassouvi, et de sa fessue Sidonie sans cesse sourcilleuse. Même le cil d'un pinceau sur sa cuisse n'aurait pas suffit à faire sourire la jouvencelle, tant la frousse s'était installée dans son pucier. Célestin, assoiffé de sexe, ne cessa pas et succomba somme toute aux avances de sa voisine d

21/04/09 PREMIERE NOUVELLE !!

Nous nous sommes réunis pour un pique-nique littéraire ce 21 Avril 2009, entre averses et éclaircies, nous avons profité de cette après-midi pour écrire une Nouvelle à partir d'un titre de Nouvelle préexistante. Texte de Merciel Le cahier noir Charles Marlowe s’était retiré sur ses terres, après une carrière honorable dans les services secrets de sa majesté. A la mort de ses parents, il avait retrouvé avec joie le manoir de son enfance dans les Highlands et avait convaincu Pegguy son épouse de le suivre dans sa retraite. Tout les soirs après le thé que lui servait Elizabeth la bonne, il se retirait dans son bureau de la tour et écrivait jusqu’à l’heure du repas, sur un gros cahier noir, sa biographie. Des souvenirs, des faits non classés secret défense et susceptibles d’intéresser d’éventuels lecteurs comme il l’expliquait lors de soirées entre amis. De temps en temps, une sorte de rugissement profond ébranlait la maison et faisait comprendre que l’accouchement était difficile. Au

07/04/09 Francis Ponge

L'avenir des paroles... Où comment jouer les amplificateurs d'une poésie moderne... Texte de Fabien Quand aux tentures du jour, pastels tamisés d’un crépuscule qui perdure, aux noms communs hors du temps, au-delà du sens, drapés pour notre demeure où nous passons des heures calmes en lectures, en silences, en murmures, enlacés, étonnés, enfiévrés ; on ne reconnaîtra plus grand-chose dans cette nonchalance habituelle, sinon de hors de l’imaginé, de l’imaginaire ; des rêves éphémères par ci par là : s’apercevoir d’une redondance, s’émouvoir en admirant la danse, voir nos initiales briller comme épingles ferrées, sur l’édredon ancestral, sur un monument de toile, un assemblage de tissus, géométrie sidérale. Une croupe aux cieux s’insurgera contre les couvertures, chaudes, trop chaudes, de cette couche de quiétude ; le vent soufflera comme à son habitude, par un échappement compensateur du fondement, un vent libérateur et favorable ; les forêts du bas-ventre seront frottées contr

03/04/09 Eros intime

En nous greffant sur le conte d'Henri Gougaud," les enfants amoureux", vers où nous insinuons-nous ? Texte de M LE PRINTEMPS DU DESIR Une fille et un garçon jouaient sous les muriers de chine qui trônaient dans la cours de l’école. La fille regardait discrètement le garçon qui s’agrippait aux branches à la recherche de mures, elle ne pouvait pas empêcher ses yeux d’aller se poser sur le visage du garçon. Lui à son tour la guettait, et chaque fois que leurs regards se rencontraient il se perdait dans le mystère de ses yeux noirs. Ce va et vient silencieux tendait leurs corps. Leurs cellules s’agitaient, s’ébranlaient, s’unissaient dans l’intervalle qui les séparait. Au son de la cloche, chacun courut dans sa classe, mais rien n’était plus pareil. Le ventre de la fille était moelleux, langoureux, il ondulait et l’enveloppait de sensations délicieuses. Le garçon ne pensait qu’a ces œillades appuyées qui lui provoquaien

20/03/09 Un petit air m'habite

Et la chanson, me direz-vous... Véritable source d'inspiration qui grave en nous des paroles qui résonnent . Texte de Catherine Lanos Comment vous dire ? Au bout du téléphone…. Il y a le grain de votre voix Et le battement sourd de mes émois Et de vous à moi Tous ces mots que je n’ose pas Tous ces mots qui me manquent Pour toujours vous dire Que je vous désire Près de moi, contre moi Tous ces mots ajourés de silence que je n’arrive pas à vous dire C’est ça, je veux Je ne peux pas Dans le labyrinthe obsédant De mes atermoiements Et autres mensonges par omission Toujours, je veux Et je ne peux pas Et là, je sais que ça vous déplait Pas fair-play cette nocturne de silence A couper au couteau de la peur et du non-dit… Et du dédain en feinte Indifférence Vous raccrochez ! Au bout du téléphone… Il ya le grain de votre voix Et le battement sourd de mes émois Et de vous à moi Tous ces mots que je n’ose pas Tous ces mots bouleversés, galvaudés, faux semblants mal reprisés trop souvent dilu

11/03/09 Printemps des poètes

Le 11 Mars 2009 à la médiathèque de Bellegarde nous nous sommes offert le luxe d'une lecture publique de nos textes écrits lors des ateliers de Bellegarde et d'Uzès. Boris Vian était à l'honneur ! Et chacun lisait le texte d'une autre personne. Le public, bien que modeste, déploya une attention très encourageante et les réactions furent chaleureuses. Un seul mot d'ordre : Continuer ! L'expérience sera donc renouvelée fin Juin à Uzès au Café des Petites Mains .

10/03/09 Commune présence

René Char ... Pour une intertextualité inposée. Texte de Marie-Pierre AMON ami Tu as été créé pour des moments peu communs, Modifie-toi, disparais sans regret, Cerf-volant détaché de son fil, Murène s’enfonçant entre deux eaux, Lotus immobile au milieu du marais, Ou Boudha contemplatif du Wat Pho…. Albatros perdu dans l’océan, A la recherche d’une terre vierge, Tu laisses le vent décider de ton sort. La houle furieuse t’emporte plus loin, Ton espoir de survie s’amenuise, s’éteint. Effectivement, tu es en retard sur la vie La vie inexprimable Douceur des nuits d’été indien, Langueur des gestes amoureux, Doux frisson des voiles au gré des brises…. Magie d’une rencontre impossible Entre le Dieu Soleil et ses invités Entre cosmogonie et civilisation urbaine. Indigo, bogolan et mains bleutées, Chaleur des rapports humains, respect des Anciens, Belle étoile et ronde des galaxies. Ce que tu as vécu est incomparable. Hâte-toi de transmettre Ta part de merveilleux, de rébellion, de bienfaisanc