Les ateliers d'écriture de Virginie

I/ Voyage en wagon et allitérations « Le wagon vibrait comme un pouls. Et je me diluais dans la fatigue, bercé par les chaos du voyage. Vous avez penché votre buste, votre visage était absent et j’ai prié pour que vous n’ayez aucune histoire à me confier. » Incident de personne, Eric Pessan. Texte d'EVELYNE Dehors le paysage s’effaçait sous les rafales d’un souffle furibond. L’orage était proche. Et mon esprit englué s’évertuait à refaire le bulletin météo- éviter de me faire happer par le chant magnétique prisonnier de vos lèvres serrées. La tempête faisait rage dans mon corps lourd de résistance. Combien de temps la digue de mon cerveau allait-elle tenir ? Boum, boum, mes tempes battaient un rythme syncopé dans un duo ferroviaire haletant. Une hallucination immobilisa le train. « Pourriez-vous me descendre ma valise ? » Déjà il ne restait plus que votre parfum dans le wagon silencieux. Et mon cauchemar vous a suivi jusqu’au bout du quai. Comme un marin re

I/   L'auscultation littéraire : ·          Erri de Luca est né à Naples en 1950, rien ne le prédestinait à écrire, il était ouvrier ! « Il y a plus d’un mois que je ne mange pas chaud, mon intestin gargouille une rengaine comme le feuillage d’un arbre au réveil des nids. » « … je sens des abeilles dans mon sang, un ours dans mon cœur, chaque battement est une patte qui démolit la ruche.» Extrait de TROIS CHEVAUX d’Erri De Luca JOËLLE  :  La machine s'essouffle et crachote une série de petites quintes, les palpitations jettent le sang affolé dans des vaisseaux spasmés, les mâchoires se crispent et la douleur incontrôlable me terrasse. La veine rouge de la lave s'écoule lentement vers le sol et bloque douloureusement le membre le laissant pantelant tel un bois tordu et mort, pétrifié et inutile. Le feu se cogne aux parois lisses de mon crâne, une montée tumultueuse de lave est régurgitée par la grotte béante et dentelée de ma bouche qui crac