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Affichage des articles du juin, 2010

8/6/2010 Que dire du livre ?

Carlos Ruiz Zafón, L’ombre du vent « J’ai grandi entre les livres, en me faisant des amis invisibles dans les pages qui tombaient en poussière et dont je porte encore l’odeur sur les mains. » Pensez-vous qu’un livre puisse être plus qu’un objet ? Vous emploierez le ON universel pour raconter votre vision du livre. Texte de Mistraline: L’instinct papivore Un livre ça vous prend toujours quelque chose mais sans en avoir l’air. Ça exige fidélité et attention ; imaginez-vous lisant dix livres en même temps et de façon décousue, vous ne liriez pas, en vérité vous consulteriez l’annuaire, que ce serait pareil. Le livre exige de surcroît de la compréhension, des émotions et parfois même des nuits blanches… Seulement quand la rencontre avec « Le livre » survient, tout ce qu’on a sué d’effort pour lire des multitudes de lignes, qui s’effacent dès lors qu’on les a survolées, disparaît et quelque chose se produit: une impalpable relation. Le livre devient comme un ami aupr

7/06/2010 Scène de ménage

Vous êtes le témoin d’une scène de ménage et vous assistez impuissant à ce règlement de compte entre Eros et Cupidon…. Les propos que s’échangent les protagonistes sont dénués de vulgarité mais ils sont d’une rare méchanceté. « Le mariage est une expérience chimique dans laquelle deux corps inoffensifs, peuvent, en se combinant, produire un poison. » Edouard Pailleron Texte de Ben Où sont passées les heures qui ont renversé l’horloge ? Où sont passées les minutes qui peignent les cadavres de nos idéaux ? Où sont passées les secondes qui font du temps un instrument des sables, un outil de vision ? Et il vit Zion, la grande, l’unique, la terre neuve, celle qui, en dépassant les pleurs, a vu l’homme , pris de dépit, s’arracher son troisième œil. Mais là n’est pas la question ! on parle ici d’un appel qui vous poursuit, un débat frénétique où se joue la vie ; non pas celle d’un être humain, mais plutôt celle d’une entité. Quand deux personnes s’unissent, une troisièm

07/06/2010 Consignes à la carte

Aujourd'hui, je vous propose trois consignes, choisissez celle qui vous tente le plus. I Cupidon fait des aphorismes Sur le mode burlesque, imaginez comment la vision idyllique que l’on se fait de l’être aimé se transforme au fil du quotidien. Ou plus simplement : « Je t’aimerai le temps de voir dans ce grain de beauté une verrue. » (Jules Renard) II Mot d’Amour… S’il n’y avait qu’un mot pour évoquer l’amour, quel serait ce mot ? Je vous propose d’écrire sur le mode de l’énonciation : Ce mot ne serait pas… Ce mot serait peut-être… Ce mot ressemble à… Avant de conclure par le mot en question ! III Scène de ménage Vous êtes le témoin d’une scène de ménage et vous assistez impuissant à ce règlement de compte entre Eros et Cupidon…. Les propos que s’échangent les protagonistes sont dénués de vulgarité mais ils sont d’une rare méchanceté. « Le mariage est une expérience chimique dans laquelle deux corps inoffensifs, peuvent, en se combinant, produire un poison. » Edoua

17/05/2010 Correspondances

Imaginez-vous que Racine a séjourné à Uzès chez son oncle vicaire général où il profita du calme pour écrire des Lettres. Gardons cette idée de lettre, et partons de là. Vous écrirez un courrier assez délirant même si du point de vu de la construction, il est irréprochable. Ce billet contient une requête complètement loufoque, une faveur, pour ainsi dire irréalisable. Ce pourra être une lettre à son chien pour qu’il cesse de perdre ses poils ou au ciel pour qu’il soit plus clément… Bien sur vous devrez user d’arguments, de promesses ou de menaces pour arriver à vos fins, l’idéal serait que l’on ne puisse vous répondre par la négative. En deux mots : demandez l’impossible ! Et partez du principe que l’on ne peut rien vous refuser.

25/05/2010 Huis-clos façon Cluedo

Le hasard ou le destin vous emmènent dans une maison qui vous est totalement étrangère. Pièce après pièce vous découvrez que cette maison a une âme. Vous aller vivre là quelque chose d’inoubliable. Chaque photo tirée à l’aveuglette sera comme une porte ouverte sur une nouvelle pièce, ainsi vous ferez le tour de la maison et la décrirez, en restituant l’atmosphère qui s’en dégage et l’impression que vous en avez. Dans une pièce cependant quelque chose d’inattendu va se produire. Toute photo tirée, exige un commentaire même fugace. Vous pouvez piocher des photos autant de fois qu’il vous plaira, en revanche vous garderez celle où va survenir l’intrigue

17/05/ 2010 Je me souviens...

« J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans. » Baudelaire, Les fleurs du mal Texte de Ben Je me souviens d’il y a très longtemps, quand je ne connaissais pas encore les mots, je ne voulais pas quitter mon oiseau. Il y a longtemps, je volais à bord d’un oiseau. Ses ailes s’étalaient comme un son grave qui percute les murs en jour de silence. Mon oiseau n’est pas n’importe quel oiseau. Il est de plumes et de pensées que même ma conscience de bébé aimait chatouiller. Mon oiseau était le fil de mon temps : il était mon passé, il est mon présent, il sera mon futur. Je me souviens que dans son œil, je pouvais voir tout ce qui voyait. D’ailleurs, pensons au mot « œil », ce n’est qu’un mot et pourtant imaginait tout ce qu’un œil voit. Puis, plus encore, imaginez tous les yeux qui regardent dans le monde entier ; et prenez juste un moment pour imaginer, encore, qu’en prononçant le mot « œil » on recréerait tous les yeux du monde entier. Un mot pour tout dévoiler. Alors pensez à mon oiseau