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Affichage des articles du mars, 2014

24/03/2014 Le portrait à la loupe

Décrire une personne en détail, c'est en dire parfois davantage sur elle que n'importe quelle narration. Portrait proposé par MARIE-HÉLÈNE : Hélène était une vieille femme revêche et immense aux cheveux jaunâtres, courts, frisés et ternes. Son torse était plat, ses épaules anguleuses. Elle punissait son corps sec sous de longues robes noires d’étoffe rude.  Ses mains diaphanes aux doigts nerveux s’agrippaient à une canne vernie. La pluie avait délavé ses yeux gris, froids et sévères. Altier, son visage ridé et émacié, aux lèvres fines et au nez péninsulaire jaillissait d’une chantilly de dentelle mousseuse mais aucun maquillage ne savait adoucir sa pâleur cendrée. Ses pieds, chaussés de lourdes bottines grandes comme des rames, bondissaient d’un océan de jupons immaculés. Elle brinquebalait sur les chemins  tel un vieil échassier fourbu. Sa voix, cassante, était une averse de grêle et ne savait qu’ordonner. L’été elle arborait fièrement un vaste chapeau de paille a

Le Printemps des Poètes à Uzès

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Voici l'article du Midi-Libre concernant nos ateliers d'écriture avec les scolaires : Dire, en public, pas facile ! Pour la troisième année consécutive, l'office municipal de la Culture d'Uzès a invité des élèves d'Uzès à plancher sur le sujet national ‘’Max Jacob’’ du Printemps des poètes, avec la participation de Virginie Molina, intervenante en ateliers d'écriture poétique.  Cette dernière  a préparé pendant cinq séances, 60 élèves de 6e 4 du collège Jean-Louis Trintignant, et 2nd 8 du lycée Charles Gide qui ont réalisé une performance en ce premier jour de printemps d'exception en déclamant leurs écrits. Réunis, mardi 20 mars,  au salon Racine de l'Hôtel de ville d'Uzès, chacun s'est pris au jeu, s'est exprimé et a apprécié la prose de l'autre. Quatre élèves à la tribune ont lu les poèmes écrits sur le poète disparu, Max Jacob. Ils ont séduit leur public par la qualité, la finesse et la sensibilité de leur

16/03/2013 Ecriture Intime

1/ Le corps à corps selon Apollinaire Apollinaire et ses Onze mille verges sont un délire lubrique souvent très cru qui a fait scandale. En 1907, l’œuvre est considérée comme pornographique, pourtant, il est intéressant de saluer sa folle fantaisie. Extrait : « Il lui ôta d’abord son corset et les seins se dressèrent. C’était deux superbes tétons dont la pointe était rose. Il les suça un peu, puis dégrafa la jupe qu’il enleva ainsi que les jupons et le corsage. Hélène resta en chemise. Mony très excité releva la toile blanche qui cachait les trésors incomparables de deux jambes sans défaut. Les bas montaient jusqu’à mi-cuisses et les cuisses étaient rondes comme des tours d’ivoire. Au bas du ventre se cachait la grotte mystérieuse dans un bois sacré fauves comme les automnes. Cette toison était épaisse et les lèvres serrées du con ne laissaient apercevoir qu’une raie semblable à une coche mnémonique sur les poteaux qui servaient de calendrier aux Incas. » Proposition