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Affichage des articles du octobre, 2011

25/10/2011 Rire de soi

Ce soir nous écrivons avec emphase sur un détail de notre physique qui nous chiffonne. Nous allons l'apostropher ce détail et user d'hyperboles pour que le rire s'en prenne aux complexes. Texte de Marie-Pierre Ô, toi, mon bedon, bidon bidonnant, Ma bataille éternelle toujours perdue, Le siège de mes angoisses, de mes tensions, Toujours tu me devances sans vergogne. Je n’aime pas tes rondeurs, mais tu t’incrustes, Faisant fi des séances d’abdominaux, Courses d’endurance et autres séances transpirantes. A certaines époques prégnantes, tu justifiais ta présence. Pointé comme un obus vers l’avant, tu me précédais Et la vie que je portais te remplissait Me transformant en marshmallow moelleux. Venaient ensuite des périodes d’exercices frénétiques Pour te faire perdre ton emprise et ton ampleur. Mais tu te rebellais, farouche, protégeant ton territoire, Ne cédant à contrecœur que quelques centimètres. Tu es mon baromètre, le siège de mes hum

23/10/2011 Visages et paysages

1/        Jeux des visages ou Je dévisage ? Cherchez derrière chaque visage des personnes présentes à l’atelier, à quel paysage elle pourrait être associée. Ne faîtes pas de corollaire, substituez directement le visage par un paysage et décrivez lentement ce paysage. Nous devrons ensuite découvrir de qui vous parlez. Contrainte : ne dépassez pas une dizaine de phrases par sujet. 2/        Tisser un champ lexical Vous choisirez l’un des textes écrit le matin même.  Vous retravaillerez ce texte en l’enrichissant d’un champ lexical. Chaque paysage contient une image prédominante. Prenons par exemple le paysage lunaire, qui peut évoquer le froid, l’aridité, la stérilité, l’absence de vie : le champ lexical de la mort s’impose de lui-même. Texte de Monique 1/Jeux des visages - A l'automne, les jardins anglais, humides et brumeux, s'enfoncent dans le mystère de l'hiver pour mieux renaître au printemps, foisonnants et colorés renouvelant chaque an

11/10/2011 Le chant du chocolat

Ce soir, un parfum de sensualité flotte dans l'air... Comment fouiller le champ lexical du chocolat ? Peut-être en piochant une phrase délicieuse comme celle qui suit, en lui donnant une suite qui fleure bon le chocolat... « La sauce au chocolat, chaude et sombre, lui dégoulinait sur le visage sans qu’elle puisse la goûter. » Bulbul Sharma Texte d'Eliane A l’instant où la perle de chocolat arriva à ses lèvres, elle sut qu’il était atteint. Le chocolisme l’avait pris et ne le lâcherait plus. Elle resta, là, alanguie, les yeux clos. La moindre parcelle de son corps et de son esprit était dans l’attente. Elle sentit un souffle léger et tiède la parcourir. Elle savait que c’était lui, Herman Cortès, le conquistador. Bien sûr elle l’avait appâté et il l’avait docilement suivie. Cela avait été facile. Elle lui avait parlé d’un monde inconnu de lui. Elle lui avait raconté les forêts de cacaoyers, les lourdes cabosses orangées qui s’accrocha

10/10/2011 Réécriture

Pour mener à bien la consigne du jour nous avons besoin d'une phrase riche en éléments indicateurs comme celle-ci : « Nous étions au premiers jours de l’été 1945 , et nous marchions dans les rues d’une Barcelone écrasée sous un ciel de cendre et un soleil fuligineux qui se répandait sur la ville comme une coulée de cuivre liquide. » Carlos Ruiz Zafón « L’ombre du vent  » Objectif : la réécrire trois fois. 1/ De la façon la plus simple possible. 2/ Dans un style différent de celui qui est le vôtre habituellement. 3/ En ayant des pensées dérivantes, en allant au-delà de ce qui est écrit. Vous pouvez en changer la disposition et le vocabulaire mais pas le contenu qui est en gras . Tous ces éléments « indicateurs » doivent être repris et surtout convertis par vos soins. Francine 1/ Barcelone 45. En cette fin de printemps un soleil de plomb inondait la cité où nous déambulions, suant et haletant, comme irradiés de lumière. 2/ 19

27/09/2011 Virelangue

En nous inspirant du jeu des virelangues, nous avons créé des petits dialogues savoureux... Dialogue d'Eliane La mère                    As-tu vu le petit perdant prendre le parti patraque de Patrick ? Le père                    Mais ma mie, il maque le mal malencontreux en mélomane mielleux. La mère                    Crois-tu qu’il caquette en claquette en claudiquant ? Le père                    J’aime Jim jovial. Jaboter ou jappement, j’ai juté joyeusement gênes jubilants et judas judicieux ! La mère                    Perdant perdu ! Patrick patraque perd perfidement praline et parti. Dialogue d'Anne-Sophie « Vincent ça va ta vie ? ça vivote ça gazouille ? » « Zy va papi ! d’la vase ! j’déraille au rail, chui débraillé, l’embrouille !» « Mon gaillard point vaillant, ragaillardis toi petit paillard voyons ! » « Sur la paille moi ! pov païen, pognes vide papi ! pour pécho une lame » « A l’échoppe l’ami, vaque sans flamme ni flemme,