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Affichage des articles du novembre, 2012

26/11/2012 Le culte de l'inculte

Les verrues verbales ça vous évoque quelque chose ? Nous nous sommes amusés à en inventer mais aussi à en reprendre d'authentiques, glanées sur les forums du web. Texte de Vincent C’est pas dans un verre d’eau qu’on donne sa langue au chat...                  Bar de la Place, Saint Hilaire du Touvet, un soir tard en novembre.          Ne reste accoudés au vieux comptoir en zinc que deux habitués perdus dans leurs pensées. Des mégots jonchent le sol. Une télé bruyante diffusent à jet continu des informations en tout point semblables à celles de la veille, et à celles de la veille, et... Quand le plus gros des deux, pull vert olive et cheveu rare, fend enfin le silence d’un :          “ Tous les chemins mènent au rhum... “, comme il s’agissait d’une révélation soudaine...          “ A condition de savoir se retrousser les coudes, c’est pas donner à tout le monde... “, reprend l’autre visiblement satisfait...          “ Ouais, bière qui coule n’amasse pas mousse.

18/11/2012 L'écriture surréaliste

L'écriture surréaliste suppose un réel lâcher-prise. Pour s'essayer à ce genre, le mieux est de commencer simplement, en faisant le portrait d'une ville ou d'une personne. Exemple avec ce poème sur la cité phocéenne : MARSEILLE Marseille sortie de la mer avec ses poissons de roche, ses coquillages et l'iode.  Et ses mâts en pleine ville qui disputent les passants.  Ses tramways avec leurs pattes de crustacés sont luisants d'eau marine, l e beau rendez-vous de vivants qui lèvent le bras comme pour se partager le ciel.  Et les cafés enfantent sur le trottoir hommes et femmes de maintenant avec leurs yeux de phoshore.  Leurs verres, leurs tasses, leurs seaux à glace et leurs alcools. Et cela fait un bruit de pieds et de chaises frétillantes. Ici le soleil pense tout haut, c'est une grande lumière qui se mêle à la conversation, Et réjouit la gorge des femmes comme celle des torrents dans la montagne, Il prend les nouveaux venus à part

12/11/1012 Des histoires de périphrases

Ordre du jour : Distiller des périphrases à tire Larigot ! Texte de Suzanne En forêt Le geai, dit « Garrulus Glandarius » s’approvisionne dans la ramure élancée vers le ciel, du « Justicier » de la forêt. L’enchevêtrement des branches, véritable piste d’atterrissage, attire irrésistiblement une multitude d’oiseaux qui s’y posent ou en décollent. Une longue queue grise bat inlassablement la mesure, pendant que les petits poitrails carmin se gonflent dans la brise. Un souffle très léger soulève quelques plumes qui virevoltent dans un aérien ballet. Le sol tapissé de cet édredon douillet, amortit le bruit du bec jaune à la recherche d’insectes ou de vers. La terre grouille de ces invertébrés apodes, qui sont le délice des bécasses. La Mordorée , ou « Scolopax Rusticola », apprécie ce temps humide nécessaire au développement de la forêt et à la vie de tous ses hôtes. Texte de Francine Une agile princesse noire se meut silencieusement au cœur de la savane. L’astre de

4/11/2012 Question de style

I/   LES EPIPHANIES de Henri Pichette,     un motif lyrique instantané : « Néanmoins, la vie sera élucidée. Car à vingt ans tu optes pour l'enthousiasme, tu vois rouge, tu ardes, tu arques, tu astres, tu happes, tu hampes, tu décliques, tu éclates, tu ébouriffes, tu bats en neige, tu rues dans les brancards, tu manifestes, tu lampionnes, tu arpentes la lune, tu bois le lait bourru le vin nouveau l'alcool irradiant, tu déjeunes à la branche, tu pars à la découverte, tu visites l'air les champs les ruines les métropoles les stades et les musées les jungles et les églises les arènes les volcans les chutes les fjords les oueds les lagunes les bayous les caftons les toundras les déserts les grandes salles des châteaux les jardins suspendus les pyramides les mégalithes les catacombes les cavernes ornées les blanches montagnes les théâtres étoilés la mer Océane, tu bolides, tu pagaies, tu varappes, tu dribbles, tu crawles, tu voles à voile, tu hameçonnes les filles, tu t'