12/11/1012 Des histoires de périphrases
Ordre du jour : Distiller des périphrases à tire Larigot !
Texte de Suzanne
En forêt
Le
geai, dit « Garrulus Glandarius » s’approvisionne dans la ramure
élancée vers le ciel, du « Justicier » de la forêt. L’enchevêtrement
des branches, véritable piste d’atterrissage, attire irrésistiblement une
multitude d’oiseaux qui s’y posent ou en décollent. Une longue queue grise bat
inlassablement la mesure, pendant que les petits poitrails carmin se gonflent
dans la brise. Un souffle très léger soulève quelques plumes qui virevoltent
dans un aérien ballet. Le sol tapissé de cet édredon douillet, amortit le bruit
du bec jaune à la recherche d’insectes ou de vers. La terre grouille de ces
invertébrés apodes, qui sont le délice des bécasses. La Mordorée , ou
« Scolopax Rusticola », apprécie ce temps humide nécessaire au
développement de la forêt et à la vie de tous ses hôtes.
Texte de Francine
Une agile princesse noire se meut silencieusement
au cœur de la savane. L’astre de lumière perce difficilement l’enchevêtrement
de lianes et de troncs, et darde de ses rayons une source claire. La cascade en
dentelle de gouttelettes fines offre au fier animal une lapée de fraîcheur.
Liquide salvateur qui file dans sa gorge profonde et accroche des sphères
miroitantes à ses moustaches en perpétuel éveil. Ses antennes sensorielles lui
confèrent un attendrissant reflet de félin de velours.
Texte de Marie-Hélène
L’astre de la nuit dardait ses rayons argentés sur la campagne endormie et illuminait l’eau ridée du ruisseau. Le limpide liquide bondissait entre les berges plantées de roseaux et les fragiles plantes aquatiques courbaient l’échine sous les assauts du vent. Tempétueux, Eole se déchaînait contre les pins, les peupliers et les chênes et le roi de la forêt, dans une ultime supplique, lançait ses ramures vers le ciel. L’insistante prière se répandait au delà des champs, au dessus des roches sorties de terre. Et dans un long murmure, elle s’éteignait dans les replis de l’onde salée caressant à l’horizon les rives éveillées du Nouveau Monde.
Texte de Mistraline
Des papiers colorés offrent une valse éthérée au vent turbulent qui dévie, taquin, la course des pétales ailés. Le souffle du ciel essaime des tourbillons chamarrés dans le creux des vallons verdoyants. Les spirales célestes capturent une nature à tire d’aile qui s’échappe en douceur des geôles d’Eole. Le dieu du vent délite la frêle rosée épousant chaque fil des toiles d’araignée. Les larmes du petit jour s’éclipsent avant midi dans un rituel immuable ; le soleil résorbe leur fraîcheur et le vent fauche leur splendeur. L’astre de feu en son zénith dévore l’azur des matins doux. Le ciel bleu libère alors une pluie de fleurs aériennes, virevoltant, tourbillonnant sous le dais doré, d’un rayon incandescent.
Texte de Marie-Hélène
L’astre de la nuit dardait ses rayons argentés sur la campagne endormie et illuminait l’eau ridée du ruisseau. Le limpide liquide bondissait entre les berges plantées de roseaux et les fragiles plantes aquatiques courbaient l’échine sous les assauts du vent. Tempétueux, Eole se déchaînait contre les pins, les peupliers et les chênes et le roi de la forêt, dans une ultime supplique, lançait ses ramures vers le ciel. L’insistante prière se répandait au delà des champs, au dessus des roches sorties de terre. Et dans un long murmure, elle s’éteignait dans les replis de l’onde salée caressant à l’horizon les rives éveillées du Nouveau Monde.
Texte de Mistraline
Mariposa
Des papiers colorés offrent une valse éthérée au vent turbulent qui dévie, taquin, la course des pétales ailés. Le souffle du ciel essaime des tourbillons chamarrés dans le creux des vallons verdoyants. Les spirales célestes capturent une nature à tire d’aile qui s’échappe en douceur des geôles d’Eole. Le dieu du vent délite la frêle rosée épousant chaque fil des toiles d’araignée. Les larmes du petit jour s’éclipsent avant midi dans un rituel immuable ; le soleil résorbe leur fraîcheur et le vent fauche leur splendeur. L’astre de feu en son zénith dévore l’azur des matins doux. Le ciel bleu libère alors une pluie de fleurs aériennes, virevoltant, tourbillonnant sous le dais doré, d’un rayon incandescent.
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