16/03/2013 Ecriture Intime
1/ Le corps à corps selon Apollinaire
Apollinaire et ses Onze mille verges sont un délire lubrique souvent très
cru qui a fait scandale. En 1907, l’œuvre est considérée comme pornographique,
pourtant, il est intéressant de saluer sa folle fantaisie.
Extrait :
« Il lui ôta d’abord son corset
et les seins se dressèrent. C’était deux superbes tétons dont la pointe était
rose. Il les suça un peu, puis dégrafa la jupe qu’il enleva ainsi que les jupons
et le corsage. Hélène resta en chemise. Mony très excité releva la toile
blanche qui cachait les trésors incomparables de deux jambes sans défaut. Les
bas montaient jusqu’à mi-cuisses et les cuisses étaient rondes comme des tours
d’ivoire. Au bas du ventre se cachait la grotte mystérieuse dans un bois sacré
fauves comme les automnes. Cette toison était épaisse et les lèvres serrées du
con ne laissaient apercevoir qu’une raie semblable à une coche mnémonique sur
les poteaux qui servaient de calendrier aux Incas. »
Proposition :
Emparez-vous du texte et faites-le vôtre : réécrivez-le avec votre propre sensibilité. Attention, vous devez conserver tout son contenu.
Texte d'EVELYNE :
Abricot et canne à sucre
Ils se retrouvèrent comme prévu à l’hôtel du bout de la rue.
Il souleva la fine étoffe, le soutien gorge ne résista
pas. La poitrine se libéra, deux magnifiques mappemondes surmontées par deux
framboises. Gourmand, il les lutina, fit glisser la fermeture de la jupe qu’il
laissa tomber à ses pieds.
Thérèse demeurait là, au milieu de la chambre, slip de
dentelle et bas noirs.
Alexandre très excité fit un pas en arrière pour admirer les
joyaux incomparables des deux cuisses de nymphes. Leurs fourreaux de soie noire
faisaient ressortir la couleur laiteuse des deux fuseaux.
Au milieu, le Saint des Saints, doré, abricot sucré de plein
été dissimulé sous la dentelle gardienne du lieu sacré. La fente de ce fruit charnu,
sexe abandonné, ressemblait à la trace laissée par le pinceau le plus fin d’un
calligraphe chinois.
Fous de désir, Thérèse et Alexandre se laissèrent tomber sur
le tapis. Abricot et canne à sucre furent dévorés avec passion jusqu’au bout du
jour.
Texte de SUZANNE :
Texte de JOËLLE :
Inès
pénétra avec un léger bruissement dans le salon lambrissé. Igor se leva
aussitôt pour l’accueillir. Elle laissa glisser avec lenteur ses longs gants,
dévoilant peu à peu, chacun de ses coudes ronds, ses avant-bras laiteux et ses
jolies menottes aux ongles nacrés effilés. Igor s’approcha d’elle. Il dégrafa
patiemment les vingt-huit minuscules boutons de sa robe moirée, laissant
apparaître des épaules à la peau satinée, à la carnation ivoirine, puis une
poitrine généreuse qui jaillit fièrement. D’un coup de langue rapide, il en
titilla successivement les mamelons, faisant brunir ses anneaux saturniens. La
robe chut à ses pieds dans un bruit mat. Les cuisses marmoréennes d’Inès
dominaient deux longues jambes fuselées. Un délicat slip de dentelle, couvrait
encore, tout en la suggérant, une toison dense comme un tapis de fougères à
l’automne. Fébrile, Igor ôta ce léger paravent, pour découvrir enfin ce pubis
envoûtant, légèrement moite, aux lèvres frémissantes timidement entrouvertes,
mais avides de découvrir ce plaisir inconnu. Avec délicatesse, il la porta dans
ses bras jusqu’à l’alcôve, conscient du merveilleux cadeau qu’elle lui offrait,
sa virginité.
Texte de JOËLLE :
Dans la pièce à peine éclairée par un feu de cheminée, les
deux amants se regardaient. Le désir au bout des doigts il lui ôta son léger
chemisier de soie. Deux petits seins bien dessinés pointèrent leurs mamelons
timidement rosés. Il les excita délicatement de la paume de la main. Guenièvre
renversa la tête en gémissant. Arthur s'enhardit et dégrafa son jean serré. Un
string couleur chair soulignait deux fesses rondes et veloutées semblables à
une belle pêche gorgée de soleil. Au bas du ventre un mont de Vénus nacré
protégeait une grotte veloutée à l'entrée masquée par le galbe de longues
cuisses frémissantes. Les jambes
ciselées et musclées se terminaient sur deux petits pieds impatients finement travaillés
en sculpture grecque.
Les corps exacerbés et pressants de caresses plus précises glissèrent
sur le tapis près du feu donnant enfin libre cours à leur plaisir.
2/
LE BAISER
Proposition :
Dans un monologue, racontez le mauvais baiser et le baiser agréable... Votre narrateur est un enfant d'environ dix ans.
Texte de SUZANNE :
Le mauvais baiser
Je
n’y comprends rien, pourtant j’ai fait tout ce qu’il fallait comme à la télé.
Je
me suis approché doucement de Cécile. Je l’aime bien Cécile avec ses couettes
et sa bouche toute rouge comme une cerise. J’aime les cerises.
J’ai
mis mes lèvres sur les siennes et appuyé un peu en tournant la tête pour ouvrir
ses lèvres, comme dans les films.
Mais
elle n’a pas mis ses bras autour de mon cou, en me disant : « je
t’aime »
Elle
m’a dit que j’étais dégoûtant, qu’elle ne voulait plus jouer avec moi et m’a
donné une gifle. J’ai eu 4 frites sur ma joue. Elle n’est pas gentille, Cécile !
Ben
na ! Moi je l’inviterai pas à mon
anniversaire … Pas de fille, que mes copains !
Le bon baiser
Youpi,
c’est génial la colo ! Rémi m’a embrassée, Rémi m’a embrassée… On s’entend
bien tous les deux. Il ne se moque pas de mes bagues sur les dents lui. Il a
aussi un appareil dentaire et ne me traite pas de « fil de
fer » ou « barbelé » tout en tirant sur mes tresses. Il est
gentil. Le dernier soir, après avoir tenu ma main pendant tout le repas au réfectoire, en se
séparant dans le couloir, il m’a attirée vers lui et a posé ses lèvres
doucement sur les miennes. Un vrai baiser de papillon. Ses lèvres étaient
douces, lisses et chaudes. Puis la pointe de sa langue est venue chercher la
mienne. J’ai du desserrer mes dents. C’était tout chaud, humide mais pas
désagréable. Nos langues se sont enroulées l’une sur l’autre comme mon hamster
quand il fait du slalom entre mes doigts et se raccroche pour ne pas tomber.
Seul le manque d’air nous a fait nous séparer.
Vivement
l’année prochaine que je retourne à la colo. Mais est-ce que Rémi y sera ?
Texte de JOELLE :
" Breuhhh! c'est dégueu! cette fille avec son appareil
m'a mis de la bave de partout. Elle était super la petite meuf mais pour les
baisers elle est loin de valoir Justine.
J'ai été nul de laisser tomber Justine. Elle au moins quand
elle m'embrassait, c'était tout doux et tiède, même que ça me faisait quelque
chose en dedans. Marion, c'est mouillé, elle bouge sa langue de partout, on
dirait qu'elle m'aspire, qu'elle veut me bouffer et je m'étouffe. En plus elle
me mord les lèvre!
Moi je croyais que c'était tout pareil avec les filles, mais
non, je crois qu'il y a les bons baisers, ceux juste avec les lèvres
entrouvertes et un peu la langue qui donnent envie de recommencer tout le temps
et les autres les pas bons, ceux qui dégouttent tellement qu'on a envie de se
frotter la bouche et de s'arracher.
Et puis zut, je vais voir les copains!"
3/ BAVARDAGES DE
FILLES : Les joutes du dialogue
Proposition :
Choisissez une ou plusieurs de ces expressions pour improviser un dialogue
fantaisiste entre deux copines :
« Moi, j’aime mieux me balader nue que dans des habits moches. »
Madonna
« L’âge n’a n’importance que pour les fromages. » Goldie Hawn
« Je désire un millions d’hommes mais pas tous à la fois. » Mae West
« Il faut céder aux tentations car elles seraient bien capables de ne
plus revenir. » Oscar Wilde
Dialogue de SUZANNE :
Dialogue de JOELLE :
Dialogue de SUZANNE :
« Dans
la cure d’amaigrissement, ce qu’on perd en premier, c’est la bonne humeur. »
« Mais
non ma chère, tu retrouves le regard des hommes et le plaisir de t’habiller ;
»
« moi,
j’aime mieux me balader nue que dans des habits moches. »
« Avec
ton corps de Madone, c’est normal, mais moi avec mon cul comme la porte d’Aix,
moches ou pas, il me faut des habits pour le couvrir et puis à mon âge… »
« Ton
âge, ton âge, tu en fais toute une histoire ». Pour moi, « l’âge n’a d’importance que
pour les fromages. »
« Parlant
de fromage, j’ai goûté l’autre jour un petit « trou du cru »
absolument délicieux, tu le connais ? » « Comme d’habitude, je n’ai pas pu
résister à la tentation, adieu mon régime. »
« Il
faut céder aux tentations, car elles seraient bien capables de ne plus revenir. »
« Si
je cédais à la tentation, je passerais bien un bon moment avec mon jeune voisin
et puis aussi avec mon éditeur. Il est plutôt bel homme », dit-elle en minaudant
et tirant simultanément sur les plis de sa robe qui la boudine.
« Je
désire un million d’hommes, mais pas tous à la fois. »
« Une
vraie chatte en chaleur cette Evelyne ! »
« Ben
quoi, il faut vivre, tant qu’il est temps non ? »
Dialogue de JOELLE :
- " Moi j'aime mieux me promener nue que dans des
habits moches!"
- " Bonjour l'accueil! Pourquoi tu dis ça? Mes fringues
ne te plaisent pas?"
- " Je ne dis pas ça, mais reconnaît quand même
qu'elles font un peu vieillotes."
- " Vieillottes toi même! chacune son style!"
- " Oui mais avec ça tu fais plus vieille que ton
âge."
- " No problem! pour moi l'âge n'a d'importance que
pour les fromages. Du reste en parlant de fromage....
Suit un silence imbibé d'ironie...
- " j'ai l'impression que lorsque tu parles de fromage
tu sous entends quelque chose. Je me trompe?
- " Qui?... Moi?...Non!..."
Silence buté et agressivité latente...
- " Alors pourquoi parles-tu de fromage? Quel rapport
avec les fringues?
- " Avec mes fringues aucun, mais avec tes
chaussures...."
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