21/04/09 PREMIERE NOUVELLE !!


Nous nous sommes réunis pour un pique-nique littéraire ce 21 Avril 2009, entre averses et éclaircies, nous avons profité de cette après-midi pour écrire une Nouvelle à partir d'un titre de Nouvelle préexistante.



Texte de Merciel



Le cahier noir



Charles Marlowe s’était retiré sur ses terres, après une carrière honorable dans les services secrets de sa majesté.
A la mort de ses parents, il avait retrouvé avec joie le manoir de son enfance dans les Highlands et avait convaincu Pegguy son épouse de le suivre dans sa retraite.
Tout les soirs après le thé que lui servait Elizabeth la bonne, il se retirait dans son bureau de la tour et écrivait jusqu’à l’heure du repas, sur un gros cahier noir, sa biographie.
Des souvenirs, des faits non classés secret défense et susceptibles d’intéresser d’éventuels lecteurs comme il l’expliquait lors de soirées entre amis.
De temps en temps, une sorte de rugissement profond ébranlait la maison et faisait comprendre que l’accouchement était difficile.
Au dernier coup de 20 heures sonné à l’horloge du living room, il enfermait le cahier dans le tiroir supérieur gauche du bureau avec un claquement de serrure, mettait la clef dans son gilet et descendait pour le dîner que Pegguy avait disposé sur la petite table devant la cheminée.
Il écoutait en dodelinant de la tête, la mine intéressée et le regard absent, les potins de village que Pegguy collectait dans les goûters tournants de dames , pour animer leurs longues soirées.
De temps en temps il émettait l’avis que l’on sollicitait, bien conventionnel et encourageant, qui relançait Pegguy dans sa chronique des histoires locales.
Un soir d’orage, la porte de l’écurie claqua brutalement par le vent, il laissa l’écriture et se précipita pour éviter que les chevaux ne s’effraient.
Il resta un moment pour les calmer.
Pegguy sortant du cabinet de toilette, vit le cahier ouvert sur le bureau et attirée, aimantée, regarda la page en cours, puis se saisit du cahier et l’ouvrit au hasard.
Elle eût un recul, il n’y a pas de hasard, ce qu’elle lut la laissa moite.
Ce n’était pas comme elle le supposait des souvenirs de cocktails d’ambassades et des indiscrétions de chancelleries mais les aveux d’un dangereux meurtrier sanguinaire avec des détails cliniques et, pire une jouissance à se livrer et une délectation à décrire l’effroi des victimes.
Pegguy referma avec horreur le cahier et se dirigea vers la porte, puis revint vivement, rouvrit le cahier à la page en cours, le plaçât au milieu du bureau et s’enfuit, elle dévala l’escalier pour s’affaler dans la bergère prés de la fenêtre pour réfléchir haletante à ce monsieur Hyde qu’elle côtoyait depuis si longtemps, si poli, si réservé, si bien éduqué, qui l’eut crû ?
Elle exposa sa découverte, sous le sceau du secret à Hortense sa meilleur amie.
Hortense écrasée par ses révélations demanda l’avis de Gertrude, la plus âgée de la communauté, une femme d’expérience.
Gertrude en parla à Simone, son amie d’enfance qui se concerta avec Aglaé, sa confidente habituelle.
Fallait- il alerter la police ?
Ce ne fut pas nécessaire, la rumeur avait fait tellement de bruit dans ce Landerneau d’Ecosse que la police en patrouille sonna au manoir, en milieu de matinée.
Charles Marlowe connaissait de longue date le sergent Simpson, visage rouge à rouflaquettes, bedaine blanchie sous le harnais.
Il était accompagné d’un nouvel arrivé, grande asperge blanche au regard doux.
Que me vaut l’honneur de ta visite Tom ?
Le sergent se racla la gorge, évoqua la maladie du curé et les prévisions météos, pas fameuses pour le weekend end et tout à trac demanda , faussement détaché:
Dans quel service travaillais-tu exactement, à la grande muette ?
Directement pour les ambassadeurs ou pour la chancellerie à Londres ?
Il précisa bafouillant un peu :
En quoi consistait ton travail ? des synthèses de rapports ou de la collecte d’informations sur le terrain, par des informateurs corrompus et véreux de milieux interlopes ?
Marlowe répondit d’un ton détaché : un peu pour les deux, tu penses bien.
Tom insista, parla de meurtres inexpliqués de jeunes femmes toujours jolies, toujours blondes, retrouvées strangulées, toujours sauvagement et défigurées, toujours atrocement, à Bucarest.
Tu as vu ? l’affaire revient d’actualité après la chute de l’ancienne dictature et l’ouverture des archives, j’ai passé ma soirée à lire un reportage très complet sur les faits.
Tu n’étais pas à Bucarest à l’époque ?
Marlowe perplexe répondit banalement comme il faisait le soir avec Pegguy : si, si, exactement à cette époque du début à la fin de cette sanglante horreur.
Ecoute Charles, je suis moins doué que Sherlock Holmes pour les allusions fines mais je sais reconnaître un homme sincère, autant te le dire carrément, j’ai très mal dormi la nuit dernière, je me suis laissé dire que des dans ton bureau, rédigé par toi sur un cahier noir, il y a des éléments susceptibles d’intéresser la police, je n’en crois pas un mot, je suis gêné de demander ça à un vieil ami mais je connais les devoirs de ma charge, j’aimerai jeter un coup d’œil sur tes mémoires, c’est l’ami et non le fonctionnaire qui te parle, j’ai laissé mon jeune collègue prés de la voiture, il n’est au courant de rien, tu comprends, je suis tenu de vérifier l’information, à notre époque !
Marlowe ouvrit de grands yeux stupéfaits, étonnés, désemparés, puis, son visage se détendit soudain et un énorme rire parti du bas ventre le secoua tout entier, lui agitant frénétiquement les cotes.
Plié en deux, il abattît sa main sur l’épaule de Simpson : sacré Tom ! Suis moi dans mon bureau, je t’offre un verre de wisky hors d’âge, il est caché avec la solution de ton énigme dans le tiroir supérieur gauche de mon bureau.
Toujours secoué de rire, rayonnant de bonheur Charles Marlowe sortit la clef de son gilet et ouvrit le fameux tiroir tel un tabernacle.
Par reflexe Simson posa la main sur son révolver.
Marlowe posa la bouteille de wisky sur le bureau et sortit toujours riant deux cahiers noirs dont l’un était marqué, à l’encre blanche: « à n’ouvrir qu’après ma mort » et l’autre à la couverture toute noire.
Je ne sais pas d’où tu tiens tes informations Tom, mais elles ne sont pas complètes.
Je suis tellement peu sûr de mes talents littéraires que je laisse à mes héritiers le soin de décider du sort de mes modestes souvenirs, le deuxième cahier c’est une traduction d’un livre ancien en vieux roumain, presque un grimoire que je réalise pour me détendre de mes mémoires et entretenir mon roumain. Pour tout dire mes mémoires me fatiguent et me semblent avec le recul, un peu oiseuses.
Chez un bouquiniste prés du monastère de Snagov, je suis tombé sur « la véritable histoire » romancée, amplifiée et bien sanguinolente de VLAD TEPES, Prince de Valachi , qui comme chacun sait vivait en Transylvanie, j’ai grand plaisir à traduire cet ouvrage plein de bruit de fureur et d’horreurs.
Le personnage est plus connu sous le nom de Comte Dracula que lui donna le romancier BRAM STOCKER, c’est sûr qu’il y a du sang et de la terreur dans cette histoire, mais il ne faut pas confondre les cahiers.
Rassure toi mon cher Tom mes mémoires sont d’une platitude irréprochable, je suis bien le retiré tranquille qui vient au pub le vendredi soir pour la compétition de fléchettes.
Mon cher Tom j’espère que ta prochaine nuit t’apportera le repos que tu mérite et en dérogation à ma règle qui m’interdit de toucher à cet excellent wisky sauf pour fêter la fin d’un chapitre de mes mémoires, je t’offre un verre, avec plaisir, pour ta contribution à mon œuvre.
Elle est superbe ton histoire, permets moi de rire encore avant boire.
Tu étais venu pour m’arrêter Tom, mais il y a une chose que tu ne pourras jamais arrêter, c’est la langue des femmes.
BUVONS !




Texte de M


PRENATALITE


Mariana avait 13 ans et deux mois quand son ventre commença à grossir, sa mère lui disait que si elle continuait comme ça bientôt on pourrait la faire rouler comme un tonneau et la faire cuire dans le four à pain comme un cochon.
Elle n’était pas gourmande, un bol de café dilué le matin, un peu de ragoût à midi, une assiette de soupe le soir lui suffisaient. C’est vrai que de temps en temps quand elle s’ennuyait il lui arrivait de manger une poignée de terre du potager.
Elle se regardait furtivement chaque fois qu’elle passait devant la grande armoire de l’unique pièce de la maison. Elle se disait que tout ce qu’elle mangeait devait aller s’accumuler dans son ventre puisque ses jambes étaient toujours aussi maigres, ses genoux aussi osseux et qu’on voyait plus ses côtes que les germes de ses tétons.
Bientôt, elle eut du mal à boutonner sa robe à fleurs.
Une nuit, elle fut réveillée par des secousses provenant de son ventre et elle vit épouvantée que quelque chose tournait dans ses entrailles provoquant des bosses et des ondulations à la surface de la peau.
Elle hurla et sauta du lit terrifiée : -« un rat, elle avait un rat ! » elle s’attendait à voir sa peau se déchirer pour laisser passer la bête avec ses tripes dans la gueule.
Sa mère l’apostropha depuis l’autre coin de la pièce mais comme aux cris de Mariana s’ajoutaient maintenant les pleurs du plus petit et l’aboiement des chiens, elle alluma l’unique ampoule et vit sa fille nue qui sautait en hurlant et se tapait le ventre avec le pot de chambre.
–« Nom de Dieu, tu es grosse ! » La mère attrapa Mariana par sa tresse et en lui tirant la tête en arrière, la gifla.
–« Dévergondée, tu es en cloque et tu me l’as bien caché ! »
Mariana, déchirée par la douleur, s’imaginait les griffes du rat lui lacérant les chairs. Elle sentit une irrésistible envie de pousser
–« Il va sortir ! »
-« Pousse, pousse, petite trainée et arrête de geindre, ça t’a bien plu de prendre ton pied, maintenant il faut payer ! »
Un dernier cri et Mariana sentie débouler une forme humide et glissante entre ses jambes.
La mère attrapa la chose
-« C’est le portrait de ton père, pas question que je garde encore un vaurien dans la maison, demain on aura du ragoût ! »
Elle en était sûre ! Apres tout Mariana aimait bien le rat-goût.

Texte de CL

Induction : la valse des adieux

Ça c’est fait tout seul un beau matin, peut-être à cause d’une certaine lumière jaune sur les vagues de nuages accrochées en bouffées façon havane au dessus de sa tête, ou peut- être tout simplement à cause de quelque chose de très ancien déposé en lui, un manque un désir de souvenir enfoui, il n’en sait trop rien. L’introspection n’est pas son fort. Quoi qu’il en soit Malik prend ce matin une grande décision d’aventure et d’incertitude raisonnable. Après 50 ans d’exil en banlieue parisienne, Malik le musicien africain décide d’un coup de retourner au pays de ses ancêtres, là bas très loin au cœur des dunes à la racine du grand sud. Et par la force d’un seul souhait, d’une seule pulsation du temps ou d’un jeu de mémoire ou de rêve, il tire un trait sur la grisaille toussoteuse du ciel posé comme un grillage sur les boulevards périphériques saturés.

Donc, par un beau jour d’avril, il lève l’ancre à Marseille sur un rafiot antique choisi pour cause de ratio pécuniaire et qui porte un nom bizarre comme vaguement prémonitoire : la valse des adieux. Un nom coincé à travers de son corps qui lui rappelle quelque chose, un nom comme un souvenir d’avant, un mot sur le bout de la langue, mais qui ne veut pas sortir. Et ça l’énerve drôlement ce mot ! Il a beau le triturer, le mâcher, le secouer dans tous les sens, rien n’y fait. La valse des adieux, non mais quel programme festif ! Lui qui ne sait pas aligner deux pas de danse sans se montrer ridicule alors avec le tangage vous imaginez ! Un fou rire nerveux le secoue tout entier.


- Quel drôle d’oiseau tu fais ! S’exclamait sa mère en riant, quand la langueur de l’air du soir contaminait de douceur les moments de confidences-tendresse la rendant loquace et heureuse.
-Non mais quel drôle d’oiseau. Mais où vas-tu chercher toutes ces idées !

Maintenant, c’est la nuit. Malik désœuvré déambule rêveur sur le pont huileux de lune. Un léger tangage pas désagréable du tout, le berce comme une comptine légèrement enivrante. Brusquement une sensation bizarre, comme un souffle immobile sur les ombres de la nuit, vient bouleverser ce tranquille et serein tête à tête avec lui-même. Il se sent épié. En effet, à quelques pas de lui, une petite silhouette immobile, silencieuse le regarde avec application. Elle a l’apparence d’une très jeune-fille, semble-t-il. Pourtant lorsqu’il s’approche d’elle, légèrement déstabilisé par le roulis mêlé au silence palpable comme un halo sombre et glacé, elle s’enfuie dans un bruissement silencieux…. Brrr Malik frissonne et songe : - On dirait une âme errante, un djinn.

-Non mais quel drôle d’oiseau tu fais ! S’exclamait sa maman en riant dans les moments de confidences-tendresse quand l’ombre bienfaisante du soir faisait oublier l’âpreté du désert.

Tout en chair de poule, Malik retourne vers sa cabine bien décidé à élucider dès demain matin et en pleine lumière, l’énigme de sa rencontre mystérieuse.

Moi, à sa place, j’aurais pas attendu. Mais c’est une autre histoire…

Et pour corser le tout, la pluie, depuis deux jours, n’arrête pas de tomber en rideau compact d’une morosité de lessiveuse poreuse. Malik se sent d’autant plus fissuré que le capitaine est parait-il invisible. C’est comme s’il était tout seul au cœur d’un monde hostile. Il se sent abandonné et ça provoque dans son corps une sorte d’épuisement nerveux incontrôlable.

Moi à sa place, je fuirais tout de suite. Je décollerais de cette angoisse. Mais c’est une autre histoire…

Et puis, il n’a pas revu la jeune-fille de l’autre soir. Evaporée, envolée elle aussi ! Quoique il y a bien cette serveuse sourde-muette dont lui a parlé le second. Mais il ne l’a jamais aperçue. Pourtant ça le réconforte de savoir qu’elle existe bel et bien. Et surtout en chair et en os.
La nuit suivante, ne trouvant toujours pas le sommeil, il décide de partir en vagabonderies dans les coursives du bateau qui tremble comme assailli de remugles noirs. Lui aussi tremble en gelée mais ne sait pas si c’est de froid ou de peur.

Moi à sa place, j’aurais quitté cette prison équivoque.

Mais il ne peut pas. Il est comme aimanté. Il faut vous dire que c’est là, le premier soir, qu’il l’a aperçue celle qu’il appelle désormais et avec soulagement la sourde-muette, faute de trouver mieux. Et pour la seconde fois, elle est là toute ramassée sur elle-même sombre, compacte effrayante. Malik tout doucement comme pour ne pas l’effaroucher approche lentement le sourire aux mains. Et là stupeur ! Ce qu’il voit devant lui, c’est le visage de Milkia, le corps de Milka, sa petite voisine, son amour de jeunesse avalée, digérée avec tout le village dans un tremblement de terre. Voilà 40 ans. Et maintenant, elle se tient là devant Malik, le sans famille que la terre n’a pas digéré. C’est à ce point de l’histoire que la raison commence à lui faire défaut. Il sait bien que tout ça, c’est impossible ! Vous entendez ? Impossible. Inimaginable. Cauchemardesque. Quelle stupide histoire. ! Tous ces morts qui vous explosent à la figure sans crier gare. C’est comme si on se moquait de lui. La mauvaise farce !
Chut. La voilà maintenant qui lui fait signe et l’entraîne vers le fond du bateau. Sur une porte dérobée clignote une enseigne rouillée peinturlurée de mots étranges « Ici n’entre que les fous et les musiciens. Bizarre. Il a l’impression que c’est de lui qu’on parle. Soudain, la porte s’ouvre. Qu’elle n’est pas sa stupeur de se retrouver au milieu d’une salle de danse violemment éclairée et toute secouée de sons bizarres et désaccordés, provenant d’un vieux gramophone. Au centre, quelques couples vaguement familiers dansent avec application une sorte de valse lente et mélancolique. Et brutalement Malik, le musicien comprend avec horreur qu’il est vraiment devenu fou. Fou à lier.
-C’est pas possible, il doit y avoir une explication rationnelle se dit-il.
C’est tout lui ça. Exit l’introspection. Il pense. Ça doit être le mal de mer sans doute ou la nourriture peut-être, à moins que ce ne soit…Oui c’est ça, c’est le nom du bateau ! Oui, la valse des adieux. Voilà l’origine grinçante de toute cette folie !


-Vous entendez ? C’est affreux ce bruit de gramophone rouillé !


Et en un instant tout lui revient. Il la connaît bien cette musique qui racle le silence. Elle est l’histoire, le livre et l’allégorie de son enfance dans les dunes mouvantes. C’est celle que jouait chaque soir le vieux gramophone grincheux du père de Milkia. Le vieux gramophone que l’on avait retrouvé miraculeusement intact sous les gravas de la maison en ruine et qui continuait à grimacer sa valse funèbre comme un gemme incertain serti de poussières fétides. Malik l’avait complètement oublié celui-là.
Au centre de la pièce les couples vaguement familiers continuent de tourner lentement.

Moi à sa place j’aurais pris mes jambes à mon cou. Façon de parler.

En tout cas, j’aurais refermé la porte à toute vitesse.

Mais Malik médusé, solidifié demeure sans courage devant la scène de gorgones qui lui est servie.
- Secoue-toi Malik. Sauve-toi !
Brutalement. Un coup de sirène met fin à la pétrification en cours. Par le hublot entrouvert de sa cabine étroite, la lumière rosée du petit matin entre à flot dans en moutonnement généreux et ouaté. Blême et en nage, il se redresse d’un coup sur son lit. Quel cauchemar ! Comme le pouls du cœur de la joie de vivre, la lumière en fugitive transparence incline à la douceur. Et Malik libéré se met à rire à gorge déployée. Au fond de la chambre, près de sa valise ouverte, un objet bizarre, incongru, attire son attention. C’est un vieux gramophone rouillé.

Moi à sa place j’aurais pris mes jambes à mon cou. Façon de parler.







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