24/11/2015 Un prénom = un pouvoir
Chaque prénom renferme des
caractéristiques psychologiques.
A partir de là, toute une mythologie peut
se mettre en place. A partir de nos prénoms, copieusement transformé, soit grâce à leur étymologie, soit par leurs caractéristiques.
Deux contraintes pour cet exercice : un incipit et un excipit.
Texte de Mistraline
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« La
vie est une branche fragile suspendue au-dessus d’un abîme. »
Celle qu’on appelait la Suzelys depuis la
nuit des temps avait parlé, et sa sagesse généreuse forçait le respect des
autres. La Libra et la Pura s’inclinèrent ; elles joindraient leurs forces
pour protéger l’UNION.
La Dame de la Forge demeurait dans l’ombre
des voûtes, elle approuvait en silence, le heaume qu’elle s’était forgé
étincelait dans la pénombre. Rien ne lui résistait, tout en douceur, elle
savait faire plier la haine comme le métal. A l’endroit où elle posait le pied,
des pensées bleues jaillissaient.
La Libra tenait son pouvoir des sylves
qui l’avaient choisie dès sa naissance. Elles avaient doté l’enfant d’une
intuition céleste. La Libra savait toujours tout à l’avance et sa perception
des êtres était sans égal.
Au sein de cette congrégation d’êtres
surnaturels, la Suzelys dispensait son énergie lunaire qui renforçait la
puissance de l’UNION. Elle était le pilier lumineux du temple des prêtresses.
Quant à la Pura, on racontait que le
diable s’était penché sur son berceau attiré par ses cris rageurs. Elle avait
en elle la force du Malin et le pouvoir du Pur.
En ce jour lugubre, elles allaient tenter
de réécrire ensemble l’avenir du monde. Elles connaissaient le chant des
Parques qui pouvait déjouer le destin.
Elles attendirent que la pleine lune
soit à nadir, pour entonner l’incantation :
« Terre-mère de l’ombre et
de la lumière
Toi qui tisse à chacun un
destin
Délie les fils qui nous
blessent
Retisse les liens qui nous
lient »
Au petit jour, leurs ombres fugitives,
lasses de la transe blanche, s’enfoncent dans le sous-bois de l’abbaye.
La Suzelys regarde vers les cimes avant
de reprendre sa forme ailée. La Libra enlace à nouveau le chêne séculaire à qui
elle a juré fidélité. La Pura rejoint le lit du torrent colérique et se change
en galet.
La dame de la Forge s’éloigne, songeuse.
On ne voit d’elle que son visage dans l’ombre – et tout autour les taches
bleues des fleurs.
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