19/07/2015 Poésie de l’À-PEU-PRÈS

I/ Poésie de  l’À-PEU-PRÈS, un genre à part...


1/ Soit vous prenez la suite de ce poème de JEAN COCTEAU :

Odile rêve au bord de l’île
Lorsqu’un crocodile surgit
Odile a peur du crocodile
Et, lui évitant un « ci-git »
Le crocodile croque Odile

Contrainte : employer les mots caïmans et alligator… et restez sur des vers octosyllabiques.

2/ Ou la suite de celui-ci, signé EDOUARD GUY :

Lorsqu’il rencontre sur l’asphalte
Une Manon qui lui sourit
L’œil allumé Théo fait halte
Théo… rit

Contrainte : Vous devez  systématiquement boucler vos quatrains avec une homonymie sur Théo.



EVELYNE :

1/ Jean Cocteau

Attirés par les cris d’Odile
Les sarrazins d’Alig le Grand
Se mettent en rang comme des harengs
Alig dit – Sus ! au crocodile !
Alig a tort – dit crocodile.

Alligator et crocodile
Au bord de l’île ont disparu
Assaisonnés par tante Odile
Cric, crac, croque un festin dodus
…Caïman s’éloigne repus.


2/ Edouard Guy

Lorsque Manon lui dit – chéri ?
Théo revit sa Normandie
Son père, sa mère et son bibi
Théo…logis

Amour-toujours l’avait quitté
Comment dire à nouveau Je t’aime
Sur le trottoir l’a retrouvé

Théo…r’aime.



II/ Homonymie et Concaténation : « L’enfant est un fruit qu’on fit. »

Inventez la suite de cet apophtegme en concaténant. C’est-à-dire en reprenant le dernier mot de la phrase pour composer le début de la suivante.

Contrainte : Usez d’homonymies et restez dans le thème.




EVELYNE :

L’enfant est un fruit qu’on fit
Confit et doux comme le miel doré
D’or et d’argent mêlés
Mêlés des sangs, générations affamées de jeunesse
Jeun’naissent riches, déjà, de nouvelles recettes
Recettes de fruits confits à savourer au banquet d’éternité.




MISTRALINE :


L’enfant est un fruit qu’on fit.
Qu’on ficelle, qu’on emmaillote ou qu’on bâillonne très tôt. Tréteaux bancales d’une éducation sur laquelle tout repose, tout s’appuie et tout s’affaisse.
Sa fesse porte déjà des traces de doigts, son cœur des traces de peur, c’est un fruit qu’on a gâté.
Gatés, câlins, bisous… font pourtant danser l’enfant au son de l’amour.
L’âme ourlée de bons sentiments, les parents ont tous les pouvoirs, toutes les cartes en mains. Main de fer, gant de velours, l’enfant est un fruit qu’on fignole au fil du temps.

Tant qu’on aime son enfant on l’abreuve du meilleur et le fruit devient un arbre qui un jour donne la vie.



III/ LE CALEMBOUR :

Jeu de mots par excellence, le calembour demande une certaine adresse verbale et cérébrale. Il est temps pour nous de nous y essayer !

Pour que ça fonctionne, il est capital de s’appuyer sur l’homonymie et le détournement.


«  Les miroirs feraient bien de réfléchir un peu avant de renvoyer les images. » JEAN COCTEAU

« Le ver à soie file un mauvais coton. » JULES RENARD



« Né de paire inconnue. » ALEXANDRE BREFFORT



MISTRALINE, calembours avec les mois de l'année.




Janvier… raison
Février… le cerveau du prof
Mars… à l’ombre
Avril… existe
Mai… ta cagoule
Juin… de l’utile à l’agréable
Juillet… bourré le mou
Août… tu vas ?
Septembre… la main au loup !
Octobre… bis de là !
Novembre… affamés

Décembre… d’hôtel

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