12/05/2013 Burlesquissime !


1/ Comique de langage : ou comment jouer sur l'impertinence du lexique.

Amusez-vous à essayez de comprendre les scènes décrites :



Texte de FRANCINE :



-         Piou la ménagerie ! 
-         Piou la marionnette !
-         Il sèche sur pied ce soudain.
-         Oh pauvre ! c’est la municipale, la muraille s’effrite et le gendarme se liquéfie.
-         Comme pervenche la marionnette ?
-       C’est l’ouragan de l’arctique, j’ai mes folies bergères, alors pourfendez-moi de quatre    escortes et de deux catastrophes.
-         A l’escabèche les catastrophes ?
-        Oui, ma folie rigole l’escabèche, mon pantalon esquiche la paraffine, et aussi un gros    goubi bien fastidieux.
-         Ouagadougou la marionnette, ça massacrera dix-huit escrocs et quinze brigands.
-         Ça cou de source ! j’ai les jetons.
-         Quechua la marionnette. Cimetière et bonne bourrasque !
-         Quechua à vous. Cimetière la ménagerie !



Texte de SUZANNE :


-         Madame Petitpoil, je voudrais changer ma fraise aujourd’hui…

-         Pas de problème Madame Taroupe, préférez-vous une coloquinte roussie, un tuyau de suie ou un chou frisé ?

-         Allons, optons pour le tuyau de suie, cela me donnera de l’altitude !

-         Oui, mais n’oubliez pas de décapoter votre char en partant, répondit Madame Petitpoil avec un sourire

-         Ne vous inquiétez pas Madame Petitpoil, j’ai choisi ce jour,  le transport limace sans carapace ni coquille

-         Quel talent d’architecte Madame Petitpoil ! Avec tous ces bétons ferraillés à chaque étage, je vais gagner le concours de la plus haute tour de la ville !

-         Et bien Madame Taroupe, vous êtes maintenant notre nouvel amer !



2/ Biographie Burlesque


Texte de SUZANNE :


Je suis née à contre saison, petit pruneau tout fripé, un 8 octobre 1949, alors que les vendanges et la cueillette des prunes d’ente venaient d’être mises à l’abri. Passée en quelques jours de la couleur olivâtre au jaune citron, mes deux prunelles d’olive noire fixaient ce monde hostile, dans lequel j’avais atterri subrepticement.

Martienne en territoire ennemi, les atterrissages forcés furent souvent  rudes. Tout particulièrement au cours des apprentissages de la petite enfance : écriture malhabile, éternels lacets noués à l’envers, problèmes géo spatiaux entrainant de multiples rencontres du 3e type avec tout objet volant ou statique non identifié.

Pourtant, en qualité de fille aînée de Kit Carson, je n’hésitais jamais à me lancer dans toute sorte de chevauchée sauvage, certaine que la cavalerie arriverait toujours à temps, pour me sortir d’une mort imminente.

Quelques jours avant mon mariage, je n’hésitai pas à me fracturer à une dizaine d’heures d’intervalle, les orteils des deux pieds. En ce jour très solennel, j’apparus souriante au bras de mon époux, mes ravissants petons chaussés de bandelettes sur d’élégantes tongs.




Texte de FRANCINE :

Mon père étant artisan, je suis née un lundi pour ne pas contrarier ses affaires. Le petit Jésus avait attrapé la rubéole, c’est ainsi que je me suis retrouvée entre le bœuf et l’âne gris sur les dalles froides de l’église paroissiale.

Ayant réussi avec succès mes vaccins et analyses d’urine, je suivis une scolarité animée, agrémentée de plus d’heures de colle que de récréation.

Ce fut plus l’attrait pour mes camarades que pour les études qui définit le choix de mon orientation. La faculté y perdit les siennes au fur et à mesure que j’y escaladais les échelons. L’entrée dans la vie active sonnât le glas de mon insouciance. Le sérieux de la tâche finit par déteindre sur ma jeunesse innocente et le beige des habitudes me happât, telle une tempête de sable sur un oasis.

Une première distorsion avec une touche d’oranger sur le grège de l’horizon quand j’essayais d’inculquer le b.a-ba de la vie, moi qui n’en digérais même pas les premières paroles.
Une parenthèse nuancée, couleur soleil couchant qui sembla s’éterniser, puis l’uniformité reprit son cours et le beige devint ocre puis perpétuel médaillon cuivré lorsque les plis furent repassés et les coutures renforcées…

Maintenant la mer est calme, le sac et le ressac se murmurent à la cadence d’un métronome déréglé. Je vis à la campagne, entourée de verdure et du béton du lotissement voisin. A la joie du retour à la nature se lie les contraintes du ramassage hebdomadaire des ordures ménagères, m’obligeant à transformer le garage en garde-manger pour les rats et les chats errants. Le plaisir des courses nourricières se mue en combat au corps à corps entre le chariot à déviance gauchiste et le coffre refoulant de ma voiture au diesel écologique.
Heureusement mon chien est fidèle, malgré la chute de ses poils me faisant craindre une alopécie canine.

Moi qui voulais refaire le monde je n’aurais réussi qu’à me fondre et me dissoudre, transfuge de dentelle de calais en amidon sirupeux.


3/Cadavre exquis

Restitué par FRANCINE :

En courant dans la forêt, j’ai perdu mes moufles rouges

Cherche-les petit Chaperon Rouge et ouvre bien les yeux car le bzou est au coin du bois. 

Cherche-le, tu pourrais découvrir un chemin bien caché….. et de sémillantes aventures.

J’adore les aventures mais j’ai très peur du loup, quant au bzou, mon jardin en abrite deux.

Deux bzous pour le prix d’un loup ? Quelle aubaine… Et sinon, à quoi ça ressemble un bzou ?

Un bzou c’est le petit d’un bélier et d’un loup, enfin je crois !

Ce doit être un animal curieux, des cornes et de grandes dents avec des poils longs. Pour Noël je veux un bzou en peluche !


Restitué par SUZANNE :


-         Avez-vous vu mon carrosse ?

-         Ben, oui et alors ? Comme ce n’est pas encore une citrouille, tu peux bouger non ?
-         Mais, cher ami, savez vous à qui vous parlez ?

-         A une magnifique courge, je n’ai aucune hésitation et les courges je les mets dans un magnifique carrosse de planchettes de bois.

-         Attention, pas n’importe quelle courge ! Je suis une courge de la haute, moi Môsieur !! Pas une butternut ou une spaghetti.

-         Tout simplement une cucurbitacée et vous savez ce que c’est une cucurbitacée ? Dans cucurbitacée il y a le son « cu »!

-         Cucu oui – ce serait plus juste pour vous, ou tutu, ou pourquoi pas rhododendron pendant que vous y êtes !

-         Ah, je m’en vais préparer une bonne soupe !









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