03/07/2012 Au commencement était le verbe !


Pour clôturer cette année 2012, nous allons tenter une immersion dans le monde de la conjugaison.
Choisissez un verbe emblématique qui vous servira à la fois de sujet de texte et de prétexte pour le conjuguer et ainsi installer une démonstration de conjugaison.
Voici les temps à employer : le présent, l’imparfait, le futur, le passé composé, le plus-que-parfait de l’indicatif, l’imparfait du subjonctif, le futur antérieur et le conditionnel passé 1 forme (qui sont très proches).
Attention le texte doit être le plus court possible !



Texte d'Anne-Sophie

 Dialogue imaginaire

« Quand finiras-tu d’aimer par endurance ou par attachement ? »

« Quand le petit homme aura fini de croitre et croire à la chimère d’une seule et unique vie sur Terre ».

« Nous finissions notre vie quand j’avais déjà fini une partie de la mienne. Et toi ? As-tu fini de nourrir ta colère de nos souvenirs ? »

« Chaque jour est un jour nouveau et je souhaite le finir apaisé un peu plus. Nous aurions mieux fini cette histoire si j’avais été un peu plus attentif ».

« C’était hier, aujourd’hui je finis pour moi, pour toi et c’est l’essentiel pour demain. »


Texte de Mistraline
La conjugaison semble n’être qu’une question de leçon à apprendre. Mais pour qui a un jour été confronté au verbe moudre, la conjugaison s’est alors révélée plus traitresse qu’elle n’en avait l’air. Le verbe moudre si inoffensif à l’infinitif, s’avère nettement plus coriace dès qu’il s’agit de passer à l’imparfait. Démonstration :

Mon arrière-grand-mère avait pour habitude de moudre son café. Il est bon de se rappeler que tout le monde moulait son café il y a cinquante ans. Alors que de nos jours, nous ne moulons plus grand-chose…  Avant que j’eusse à nouveau moulu le moindre grain de café, les capsules industrielles auront largement conquis le marché.  Mais qui peut dire si dans vingt-ans nous ne moudrons pas à nouveau de beaux grains pour profiter pleinement de leurs arômes ? J’ai quelquefois moulu le café pour mon arrière-grand-mère et j’aurais volontiers moulu mon propre café. Mais comme la plupart des gens j’ai cédé à la facilité et je n’ai jamais acheté que du café que d’autres avaient moulu au préalable. Qu’aurait-il fallu pour que je moulusse moi-même mes grains ? Sans doute pas grand-chose… Qui sait ? Quand j’aurai moulu tout mon argent en cafetières sophistiquées et autres dosettes hors de prix, peut-être reviendrai-je à ces pratiques d’une époque qui embaumait le café frais ? Et tandis que je moudrai mon café en écoutant les dernières nouvelles émises par mon transistor, je me sentirai vintage jusqu’au bout de la langue ! What else ?

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