1/06/2012 Anatomie du monde
Petite auscultation sensible et personnelle du monde personnifié.
Texte de Marie-Hélène
Si le monde était un être humain, il ne serait ni homme ni femme, il serait une partition complexe, il serait mélomane, il serait un amalgame de mélodies, il serait harmonie. Si le monde était un être humain, son front, caché sous la
blanche chevelure du pôle serait un soupir levé vers la Grande Ourse. Ses mains aux doigts effilés comme l’archipel
des Tuamotu caresseraient les touches d’un piano polonais, de ses lèvres
entrouvertes s’échapperait le souffle d’un volcan hawaïen, et la gamme
s’envolerait le long de bras puissants ouvrant le chemin des océans de Panama à Suez. Blanches et noires feraient
silence devant les cicatrises de son flanc mutilé par les multiples guerres du
Proche Orient avant de se poser lascivement sur son ventre rebondi comme la bosse
d’une baleine canadienne. Les croches feraient se trémousser ses fesses
bronzées et parées de costumes bigarrés, point d’orgue d’un allégro brésilien,
avant de se perdre dans l’intime broussaille d’une forêt Amazonienne.
Puis, dièses et bémols dégoulineraient le long de ses
jambes noires, fines et musclées, dans
un accord parfait elles scanderaient les croyances ancestrales de la savane
Africaine et ses pieds martèleraient une clef de sol autour des feux ardents
des Peaux Rouges Nord Américains, réunis autour du calumet de la Paix.
Si le monde était un être humain, enfin heureux de cette
cadence parfaite, la mélodie de son rire accompagnerait la ballade des kimonos
soyeux des geishas du Pays du soleil Levant.
Si le monde était un être humain, il serait un chef
d’orchestre éphémère et du haut d’une pyramide, son œil maquillé d’or, brodé de
longs cils charbonneux témoignerait d’une civilisation oubliée en battant la
mesure à intervalle régulier.
Si le monde était un être humain, il serait une symphonie multicolore
et il pleurerait.
Texte de Francine
Notre belle terre est une étoile qui scintille au cœur de
l’univers.
De ses pieds fortement ancrés
dans notre vieille Europe, qui assure la stabilité à son architecture, lui
donnant les concepts de sa verticalité ;
Les jambes arquées supportant le
poids de sa sphérie rebondie, par la solidité courageuse du Danemark à la rigueur ancestrale ;
Les fesses fières et musclées de
l’Espagne tout à sa parade amoureuse et sa pantomime tauromachique ;
Le ventre fécond de l’Afrique,
continent mère aux larmes de douleur ;
Le sexe humide et chaud de
l’Argentine, riant de carnaval, de cariocas et se moque de la misère ;
Les bras longs et protecteurs de
l’Italie, à l’image de sa Mama maternelle et jalouse de sa progéniture ;
Les mains habiles et travailleuses
du Japon, toujours en mouvement et en recherche de perfection ;
Le cœur, la France, terre d’asile
et des droits de l’Homme, qui se déchire et saigne à chaque révolution ;
Sa tête couronnée n’est pas
l’Angleterre, mais bien l’Amérique qui portent nos rêves et nos espoirs, avec
son immensité de Liberté et de nouveaux mondes, à la faune multiple et
sauvage ;
Les cheveux lourds, tressés ou en
catogan, sont fait de Chine et de traditions ;
Les yeux, des océans changeant
sous le soleil et les colères du temps, miroirs transparents de nos aspirations
et de nos désirs ;
Le sourire charmeur aux dents
blanches et magnifiques ne peut être que l’Inde, toujours vaillante et debout,
malgré les peines et les désenchantements.
Cette terre, ma terre, est une et
universelle, c’est pourquoi je l’aime et qu’elle est immortelle.
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