03/05/2011 Notes de chevet
Les Notes de chevet appartiennent au genre sôshi (écrits intimes). Sei Shônagon est dame d'honneur de la princesse Sadako dans les premières années du XIème siècle à la Cour impériale japonaise au moment de la plus grande splendeur de la civilisation de Heian.
Elle note nuit après nuit ses émotions, ou plutôt ce qui dans la journée a été cause d'émotions. L'originalité est qu'elle les classe. On peut donc ainsi faire le lien entre une émotion, un sentiment et les images qui l'induisent.
Notes d'Anne-Sophie
Choses troublantes :
Une séduction sans parole, une attirance dans le silence, une nuit dans des bras inconnus puis partir.
Sur le quai, regarder partir quelqu’un dans un train.
Des retrouvailles après de longues années de séparation.
Les lendemains d’un deuil.
L’affection que l’on porte au personnage d’un livre.
Choses qui émerveillent :
Pousser l’enfant qui veut naître et l’attraper à pleines mains.
La rencontre fortuite d’un écureuil sur son passage.
Le sein qui nourrit l’enfant.
La solidarité entre hommes.
La générosité de quelqu’un sans attente, ni retour.
Choses de la vie de tous les jours :
L’odeur du café qui réveille avant même de le boire.
Chanter à tue tête ses chansons préférées.
Siffler des airs connus.
Observer un visage, décortiquer les mots de quelqu’un.
Choses qui ne servent plus à rien mais qui rappellent les choses du passé :
Les chaussures d’une mariée, couleur perle, aussi fine que la jeune fille qui les portait.
L’attente, l’espoir toujours plus grand d’être reconnu.
Choses qui meurent
La nature qui s’endort dans la froidure hivernale. La lumière s’essouffle et la nuit se prolonge.
La colère qui rongeait.
Choses qui détendent
L’huile tiède sur la peau, la pression des doigts sur le corps.
Siroter un petit verre de vin blanc fruité au soleil couchant.
Plaisanter, rire, se moquer, exagérer ensemble.
Etre seule pendant plusieurs heures, sans tracas.
Choses qui réchauffent le cœur
Manger chaud chez un ami en plein hiver.
Des bras qui étreignent le chagrin.
Le regard complice sans mot dire.
Quand le fou rire fait perler les yeux.
Choses qui réchauffent le cœur
Dans un vase blanc,un bouquet de chèvrefeuille sur la table en bois sombre.
Une main dans la mienne, quand je me réveille, la nuit.
Trois mots de tendresse sur une carte blanche.
Le soleil du matin qui filtre à travers les volets.
Une main chaude sur mon pied glacé.
Choses qui détendent
Prendre le soleil un moment dans le jardin quand travailler dans le froid m'a recroquevillée.
Une main posée dans mon dos là où la fatigue pèse.
La musique en sourdine, un peu d'huile de lavande sur mes mes pieds, et enfin m'allonger sur les coussins à l'ombre des rideaux, un livre à la main.
Choses qui meurent
Les fleurs des cistes, au bout d'une longue journée de bourdonnement et de soleil.
Une chanson quand celui qui la fredonne n'est plus là.
Ta veste posée sur le porte manteau, comme si tu allais rentrer. Je n'ai pas encore la force de la donner
Les fleurs de jasmin tombées sur la terrasse comme des étoiles froissées.
Choses qui ne servent plus à rien mais qui rappellent les choses du passé
A la brocante, les vieux outils se souviennent encore des mains qui les ont tenus.
L'Opinel de mon père pèse au fonds de ma poche le poids des souvenirs.
La pipe qu'on n'allume plus garde l'odeur des fumées passées.
Choses de la vie de tous les jours :
Une tartine tiède, du beurre salé et une larme de miel de lavande, un café noir sans sucre.
Tôt le matin, je prépare le café et Lili, la chatte tigresse saute sur le rebord de la fenêtre. C'est son heure pour rentrer.
Choses qui émerveillent :
Au petit matin, le ballet des insectes dans le chèvrefeuille.
Dans le jardin, la nuit, le chant du rossignol fou d'amour.
Le frémissement vert du cresson au passage de la source; son chant qui m'accompagne un moment le long du chemin ; le miroir qu'elle étale dés que le bitume lui en laisse la place.
Choses troublantes :
Ne pas retrouver sur mon trousseau la petite clé qui ouvre la porte basse.
La brûlure du rhum dans ma gorge. Sa douceur vanillée quand je le goûte dans ta bouche.
Notes de Martine
Choses qui réchauffent le cœur
Dans un vase blanc,un bouquet de chèvrefeuille sur la table en bois sombre.
Une main dans la mienne, quand je me réveille, la nuit.
Trois mots de tendresse sur une carte blanche.
Le soleil du matin qui filtre à travers les volets.
Une main chaude sur mon pied glacé.
Choses qui détendent
Prendre le soleil un moment dans le jardin quand travailler dans le froid m'a recroquevillée.
Une main posée dans mon dos là où la fatigue pèse.
La musique en sourdine, un peu d'huile de lavande sur mes mes pieds, et enfin m'allonger sur les coussins à l'ombre des rideaux, un livre à la main.
Choses qui meurent
Les fleurs des cistes, au bout d'une longue journée de bourdonnement et de soleil.
Une chanson quand celui qui la fredonne n'est plus là.
Ta veste posée sur le porte manteau, comme si tu allais rentrer. Je n'ai pas encore la force de la donner
Les fleurs de jasmin tombées sur la terrasse comme des étoiles froissées.
Choses qui ne servent plus à rien mais qui rappellent les choses du passé
A la brocante, les vieux outils se souviennent encore des mains qui les ont tenus.
L'Opinel de mon père pèse au fonds de ma poche le poids des souvenirs.
La pipe qu'on n'allume plus garde l'odeur des fumées passées.
Choses de la vie de tous les jours :
Une tartine tiède, du beurre salé et une larme de miel de lavande, un café noir sans sucre.
Tôt le matin, je prépare le café et Lili, la chatte tigresse saute sur le rebord de la fenêtre. C'est son heure pour rentrer.
Choses qui émerveillent :
Au petit matin, le ballet des insectes dans le chèvrefeuille.
Dans le jardin, la nuit, le chant du rossignol fou d'amour.
Le frémissement vert du cresson au passage de la source; son chant qui m'accompagne un moment le long du chemin ; le miroir qu'elle étale dés que le bitume lui en laisse la place.
Choses troublantes :
Ne pas retrouver sur mon trousseau la petite clé qui ouvre la porte basse.
La brûlure du rhum dans ma gorge. Sa douceur vanillée quand je le goûte dans ta bouche.
Notes d'Eliane
Choses
qui détendent :
Des draps de soie. Deux corps alanguis,
endormis, lovés dans le silence de la nuit… lumineuse.
Ciel d’azur. Mer de cristal. Lové dans un
hamac, un enfant dort. Promesse de vie et d’amour.
Choses
qui meurent:
Des draps de bure. Deux corps
vieillissants, rabougris, endormis, séparés par le mur invisible de l’amour….
mort.
Corps meurtris. Corps battus par la vie.
Une nuit, âpre et noire, le dernier souffle de vie s’envolera vers les cieux,
miséricordieux.
Choses
qui réchauffent le cœur :
Un soir d’été. Le chant des cigales. Les
amis présents. Les enfants courant autour de nous. Cœurs à l’unisson.
Choses
qui émerveillent :
Ile paradisiaque. Au loin, des rochers
battus par les vagues. Parfum entêtant du jasmin. Et toi, amour, là près de
moi.
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