8/02/2011 Hommage à Edouard Glissant
Edouard Glissant qui prônait la créolisation nous ouvre la voix de l'intertextualité poétique.
A partir du poème suivant, je vous propose des fragments choisis à insérer dans un poème en prose ou en rimes. Vous trouverez un titre et vous utiliserez la totalité ou une partie de ces fragments :
Cri atone - tordre ton corps - le tambour lent des terres
lèche le brasier - ce rien de sel à goût d’herbe brûlée
dans la bouche et le vocable - un ban de tribus
vents sagaies - mers et fureurs - forêts surprises
vents sagaies - mers et fureurs - forêts surprises
La maille du vent - des herbages fument
famine dans ta verdeur - mots de nos sangs - marteler le temps
cœur tressé de fer - les jours crépus
« J’entends l’an marteler sur tes pistes son cri atone
J’entends le tambour lent des terres qu’on dessouche entends
La terre dans la bouche et le vocable dessillé
Comme un ban de tribus qui vont rouvrir la guerre, et c’est
Le chaud du sel aux mains païennes d’adversaires.
Sens
L’ardue nécessité en vain tordre ton corps, famine
Où poussent vents sagaies mers et fureurs, forêts surprises
La maille du vent lèche le brasier, des enfants crient
Une case brûle, un guerrier meurt, des herbages fument
Au ciel brûlé famine, et famine dans ta verdeur
Et dans le mot scellé monotone j’entends famine
Oho mots de nos sangs que voici marteler le temps
De jours quatorze fois balancés dans le feu terrible
Je vois ce cœur tressé de fer, les jours crépus, le sang
Et au butin ce rien de sel à goût d’herbe brûlée »
Edouard Glissant
Poème d'Eliane
Sentiments mêlés
Je ne rêve que de mers et fureurs
Je ne cauchemarde que sur ce cri atone
Je n’aime qu’entendre le tambour lent des terres
Je hais la famine dans ta verdeur
Mon Pays !
Tu ne mas donné que les mots de nos sangs.
Poème de Marie
Cyclone
Poème de Marie-Pierre
L’ultime révolte des guerriers
Tordre ton corps jusqu’à ce qu’il se brise
Un ban de tribus brave les jours crépus
Le cœur tressé de fer, parcours les forêts surprises.
De ce rien de sel à goût d’herbe brûlée tu es repu
Tu oublies la famine dans ta verdeur soumise.
Mais les vents et sagaies se lèvent sur la colère
Un cri atone s’élève, embryon de révolte
Les mots de nos sangs, comme des ombres errent
Des herbages fument, vestiges de récoltes
La maille du vent porte le tambour lent des terres.
Mers et fureurs s’emparent de nos âmes
Lèchent les brasiers, douleurs enfiévrées
Dans la bouche et le vocable ainsi livrés
Les mots de nos sangs résonnent et se pâment
Sans fin, à marteler le temps, les Dieux nous damnent.
Poème de Mistraline
Paradis Perclus
J’entends le tambour lent des terres qu’on dessouche entends
La terre dans la bouche et le vocable dessillé
Comme un ban de tribus qui vont rouvrir la guerre, et c’est
Le chaud du sel aux mains païennes d’adversaires.
Sens
L’ardue nécessité en vain tordre ton corps, famine
Où poussent vents sagaies mers et fureurs, forêts surprises
La maille du vent lèche le brasier, des enfants crient
Une case brûle, un guerrier meurt, des herbages fument
Au ciel brûlé famine, et famine dans ta verdeur
Et dans le mot scellé monotone j’entends famine
Oho mots de nos sangs que voici marteler le temps
De jours quatorze fois balancés dans le feu terrible
Je vois ce cœur tressé de fer, les jours crépus, le sang
Et au butin ce rien de sel à goût d’herbe brûlée »
Edouard Glissant
Poème d'Eliane
Sentiments mêlés
Je ne rêve que de mers et fureurs
Je ne cauchemarde que sur ce cri atone
Je n’aime qu’entendre le tambour lent des terres
Je hais la famine dans ta verdeur
Mon Pays !
Tu ne mas donné que les mots de nos sangs.
Poème de Marie
Cyclone
Mers et fureurs dont la rage jaillit
Ce rien de sel a goût d'herbe brûlée
Sur tes lèvres endolories.
La maille du vent a tout ratissé
De la cheminée aux murs tout entiers.
Au fil des jours crépus, des herbages fument,
Futiles témoignages qui se consument.
Posséder et perdre te font tordre ton corps,
Dans une douleur d'où sort un cri atone
Ruines pour seul décor, le silence résonne.
Les poutres entrelacées que lèche le brasier
Masquent avec ardeur la famine de ta verdeur
Vents sagaies, tourbillons, souffles rageurs,
Le deuil me forge un coeur tressé de fer
Scandant le rythme du tambour lent des terres.
Poème de Marie-Pierre
L’ultime révolte des guerriers
Tordre ton corps jusqu’à ce qu’il se brise
Un ban de tribus brave les jours crépus
Le cœur tressé de fer, parcours les forêts surprises.
De ce rien de sel à goût d’herbe brûlée tu es repu
Tu oublies la famine dans ta verdeur soumise.
Mais les vents et sagaies se lèvent sur la colère
Un cri atone s’élève, embryon de révolte
Les mots de nos sangs, comme des ombres errent
Des herbages fument, vestiges de récoltes
La maille du vent porte le tambour lent des terres.
Mers et fureurs s’emparent de nos âmes
Lèchent les brasiers, douleurs enfiévrées
Dans la bouche et le vocable ainsi livrés
Les mots de nos sangs résonnent et se pâment
Sans fin, à marteler le temps, les Dieux nous damnent.
Poème de Mistraline
Paradis Perclus
La maille du vent délite la brume des jours crépus
Comme elle est sombre cette famine dans ta verdeur
Comme elle est sombre cette famine dans ta verdeur
Tordre ton corps gras qui lèche le brasier, repu.
Des herbages fument, à l’horizon mers et fureurs
S’abattent sur les peuples qu’on a réduits en pleurs
J’entends marteler le temps des mots de nos sangs
Et de ton cœur tressé de fer, je ne vois rien qui goutte
Le tambour lent des terres qui grondent au loin s’entend
Des herbages fument, les forêts surprises tremblent de doute
Pourtant là haut, toujours rien, personne n’écoute.
Cri atone et bâillon, on sonne le glas des partisans
L’indifférence à ce rien de sel à goût d’herbe brûlée
Dans la bouche et le vocable le mépris est un chant
Un ban de tribu en cage, le cri des peuples déportés
Exil brûlant, plus tranchant que vents et sagaies.
Exil brûlant, plus tranchant que vents et sagaies.
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