20/02/09 RENÉ CHAR




Et si nous marchions sur les traces de René Char ?



Commune présence


Tu es pressé d'écrire,
Comme si tu étais en retard sur la vie.
S'il en est ainsi fais cortège à tes sources.
Hâte-toi.
Hâte-toi de transmettre
Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance.
Effectivement tu es en retard sur la vie,
La vie inexprimable,
La seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t'unir,
Celle qui t'est refusée chaque jour par les êtres et par les choses,
Dont tu obtiens péniblement de-ci de-là quelques fragments décharnés
Au bout de combats sans merci.
Hors d'elle, tout n'est qu'agonie soumise, fin grossière.
Si tu rencontres la mort durant ton labeur,
Reçois-là comme la nuque en sueur trouve bon le mouchoir aride,
En t'inclinant.
Si tu veux rire,
Offre ta soumission,
Jamais tes armes.
Tu as été créé pour des moments peu communs.
Modifie-toi, disparais sans regret
Au gré de la rigueur suave.
Quartier suivant quartier la liquidation du monde se poursuit
Sans interruption,
Sans égarement.


Essaime la poussière
Nul ne décèlera votre union.


Le marteau sans maître (1934)
René Char






Texte de VA


Ode de Vie

Hâte-toi de transmettre
Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance
Hâte-toi d’achever ta tâche
Fais UN maintenant !
Rien ne te retient
Attrape cette main qui t’est tendue
Remercie-là de t’avoir offert une chance
La vie inexprimable
La seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t’unir
Remplis-toi de gratitude
Pour ce qui t’est donné
Pour être femme dans ce monde
Où l’individu est secret, et où le sacré ouvert à tous
Offre ton affection
Jamais tes armes
Tu as été crée pour des moments peu communs
Ouvre ta conscience
Comme une rose au soleil
Embaume tous ceux qui la respirent
Raconte encore et encore
Tes histoires, va parle et passe
Comme un vent dans un champ d’herbes folles
Dis la vie pour tous ceux qui croiseront ton chemin
Mélange passé avec futur
Et laisse tes mots éveiller le monde

Essaime la poussière
Nul ne décèlera votre union

Texte de M

Avis de Lumière

Tu es en extase
Devant le vieux pin qu’en se balançant caresse le vide.
La course des nuages poussés par le vent d’altitude
Te coupe le souffle.
Ode de vie,
La vie inexprimable,
La seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t’unir,
Celle que tu cherches dans le passé,
Celle que tu attends de l’avenir
Elle est là, mystérieuse,
Accepte ses offrandes
Reçois-là comme la nuque en sueur trouve bon le mouchoir aride,
En t’inclinant.
Enlève-toi les lambeaux d’ hier,
Revêts la lumière d’aujourd’hui.
Modifie-toi, disparais sans regret
Au gré de la rigueur suave.
Laisse les battements de ton cœur te transporter vers l’inconnu.
Inspire,
Expire,
Sans interruption,
Sans égarement
.

Texte de Mistraline

Ecrire à perdre haleine…
étourdi par le roulis du temps.
S’il en est ainsi, fais cortège à tes sources.
Hâte-toi.
Propage la rumeur…
Assouvi ton désir et partage tes connaissances,
Car le roulis du temps se fait assourdissant.

Tes rêves impalpables teintés d’encre de Chine
S’enchevêtrent parfois et se piétinent.
Ne sois pas las de cette vie,
Dont tu obtiens péniblement quelques fragments décharnés
Au bout de combats sans merci.

Ne sois pas lasse …
Souris aux efforts vains, aux peines endurées
Panse tes plaies, tes ébréchures.
En t’inclinant.

Si tu veux rire
Eloigne tes humeurs du pugilat
Attendri la raideur de ton âme.
Et si tu te lasses encore
Alors redresse-toi !

Modifie-toi sans regret
Au grè de la rigueur suave
Et des chamboulements absurdes
Traverse les zones dépressionnaires
Regardant toujours droit devant
Dilapide tes peines et tes peurs
Nuance tes pensées et anobli ton cœur !

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